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URGENCE NÉPAL

La situation après le séisme du 25 avril 2015 est très difficile pour le peuple Népalais. Les vallées allant de la région de Ghorka jusqu’au Langtang sont très très touchées. Langtang village aurait été détruit avec plus de 250 morts. Pour leur venir en aide, à travers notre association et la collaboration d’Ashok Basnyat qui s’occupe de la logistique sur place, vous pouvez faire un don. Cette argent permettra dans un premier temps d’acheter de la nourriture et des grandes tentes pour les protéger de la mousson qui va commencer. Ensuite, il faudra reconstruire les maisons avant l’hiver prochain…

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POUR FAIRE UN DON


3 possibilités


• Carte bancaire par notre site internet www.les-enfants-du-surya.com


• Par chèque à l’ordre de « Assosiation Les enfants du Surya »
Adresse :
Association Les Enfants du Surya
45 Bd Leonce Granie
82300 Caussade


• Par virement :
LES ENFANTS DU SURYA/URGENCE NÉPAL
Code IBAN : FR76 1027 8023 4200 0201 6260 188
CODE BIC : CMCIFR2A


Comment tout a commencé

J’ai découvert le Langtang ainsi que les vallées adjacente qui sont l’Hélambu et le pays Tamang à la frontière Tibétaine. Ce sont des régions éloignées de l’Everest ou des Annapurna, et, pour notre grand bonheur, elles sont bien moins fréquentées. Dans mes voyages, j’aime revenir souvent dans les mêmes lieux et approfondir les relations avec les populations locales. Cela me permet de tisser des liens étroits avec certaines familles au fur et à mesure des années. Des amitiés naissent, la confiance s’installe. Il en découle aussi un accueil privilégié pour mes clients.
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Enfants du pays Tamang
Cet automne, après avoir traversé le massif d’Hélambu et réalisé le sommet du Surya Peak (5145m) avec mon groupe, nous avions prévu de rejoindre le lodge de mon ami Mingmar au lieu dit Mukharka. Mingmar vit une partie de l’année avec sa famille au village de Thulo Syafru, mais quand vient la saison des trekkings (de fin septembre à mi décembre), il monte à son lodge avec sa femme Kantshi afin de pouvoir accueillir, le temps d’un repas ou d’une nuit, les randonneurs. La saison est courte et il faut
absolument être présent.
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Petite fille avec sa grand mère à quelques kilomètres de la frontière du Tibet
Avant, Mingmar travaillait la terre et pour gagner un peu mieux sa vie, il était porteur pour des trekking ou des expéditions. Avec l’argent économisé au fil des années, il a pu construire son lodge sur un petit lopin de terre appartenant à ses parents. En Himalaya, tout se porte à dos d’homme et pour réaliser son rêve, Mingmar a monté tous les matériaux à la sueur de son front. Des charges allant de 30 à 100 kg. Ici c’est le quotidien de beaucoup d’hommes et de femmes. Il lui a fallu plusieurs années pour terminer la maison.
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Anu et son père Mingmar hospitalisé à Kathmandu

Cette année Mingmar et Kantshi n’étaient pas au rendez vous… Ce sont Anu 19 ans (fille ainée), Asun 17 ans (le garçon) et leurs grands parents qui nous ont reçu. Les nouvelles n’étaient pas bonne car Anu nous expliqua que sont père était malade.
Durant la soirée, Kantshi est montée du village pour nous saluer. Nous l’avons questionné sur l’état de Mingmar. Dans la culture Népalaise et en général en Asie, on ne se plaint pas, on n’affiche pas ses sentiments. Ce n’est que le lendemain, en passant à Thulo Syafru, que nous avons pu voir Mingmar. Son état de souffrance, de faiblesse et sa maigritude nous a alarmé. Il y avait urgence !

Tout le groupe, dans le même élan a décidé de les aider. Clément, Jérôme, Jean Luc, Joël, Xavier et moi-même étions face au déclin de toute une famille et surement au décès possible de Mingmar sans aucune intervention (il ne s’alimentait plus).
Il n’a que 36 ans. Sa maladie, une Spondylarthrite Ankylosante, nécessite des traitements couteux au Népal afin d’éviter les douleurs et permettre d’avoir une vie à peu près normale. Aujourd’hui Kantshi se bat seule pour que la famille ne sombre pas dans la misère car les revenus ne sont plus au rendez vous. Les parents se sont donnés sans compter pour assurer un avenir à leurs enfants. Anu et Ansu étaient scolarisés à Kathmandu, les écoles sont privées et cela coûte cher ! Il reste un an ½ pour que Anu termine ses études d’infirmière, Ansu lui a 3 années pour finir sa formation en hôtellerie. Puis viennent les deux petites, Susma 12 ans et Ansuma 6 ans. Depuis 6 mois les deux dernières ont été déscolarisé afin que les plus grands puissent terminer l’année.

Kantshi ne peut plus subvenir à tous les frais de scolarisation des 4 enfants.

Le Népal est un des pays les plus pauvres de la planète. Son PIB est inférieur au Bangladesh. Il n’y a aucun système de sécurité sociale en place. Un salaire moyen tourne autour de 8000 Roupies (environ 70 €) par mois. 1 jour dans un bon hôpital de Kathmandu coûte 1 mois de salaire. Autant dire que pour les montagnards, il est impossible de se soigner.
Marcher au Népal, dans un pays complexe qui comprend plus de trente dialectes, des systèmes de castes mais aussi des tribus en grande quantité (Sherpa, Gurung, Tamang, Newar, etc…) ne nous laisse pas indifférent. Malgré une grande misère, ces gens sont d’une douceur et d’une attention envers les étrangers incroyable.
La France et les Français ont toujours eu une relation privilégiée avec le peuple Népalais.
Nombreuses associations caritatives interviennent au Népal. Quelques professionnels de la montagne ainsi que leurs clients ont mis en place des projets qui soutiennent des familles afin de les remettre sur les « rails ».

Aujourd’hui nous avons la possibilité d’aider une autre famille. Vos dons serviront à assurer le maintient des enfants à l’école et une vie décente pour Mingmar et sa femme.

Où en sommes nous à l’heure actuelle :
Vue l’urgence pour Mingmar, nous avons affrété un hélicoptère (sinon c’était 3 heures à dos d’homme puis 8 heures de route et de pistes défoncées) pour le transporter en urgence dans un hôpital afin de traiter sa maladie et d’arrêter sa dégradation (perfusions puis petit à petit revenir à une alimentation normale).
Nous sommes en contact avec les écoles de Anu et Asun et nous avons réglé les frais de scolarité. Pour l’instant nous laissons à la famille le financement des écoles des deux petites. Ces écoles se trouvent dans la vallée.
Sur place, Ashok Basnyat (dirigeant de l’agence Hidden Shangrila) et son équipe assurent, bénévolement, le suivi des enfants et du père. Ashok est un grand professionnel de la montagne. Il a géré la logistique pour Michel Pellé et Terre d’Aventure de la première ascension commerciale de l’Everest en 1992. Aujourd’hui il partage son temps entre l’organisation de voyage culturel, de trekking et d’expédition, et, le suivi des actions caritatives d’associations française. Nous sommes plusieurs guides français à lui faire confiance. Pour ma part, cela fait 5 ans que nous travaillons ensemble et j’ai pu apprécier le personnage. Plusieurs associations passent à travers lui pour soutenir chacune une famille dont « Sayambunath Family ».
J’ai réalisé des images qui pourront vous donner un aperçu de ce pays mais aussi de la rencontre du groupe avec la famille et du secours de Mingmar.
En ce mois d’octobre, je quitte le Népal en étant assuré que Mingmar et sa famille ne viendra pas grossir les bidonvilles de Kathmandu.
Le travail en France ne fait que commencer, car bien sur, nous sommes engagés pour de nombreuses années et il est possible que d’autres projets viendront.

Nous avons pu monter en haut du Surya Peak à plus de 5000 m… Maintenant c’est un plus beau sommet qui nous attend !

Toute l’équipe de l’association « Les Enfants du Surya*».

* Surya en Népali veut dire « Soleil, Lumière »
Article dans la Dépêche : http://www.ladepeche.fr/article/2014/10/26/1979466-onze-jours-de-marche-pour-cinq-caussadais-et-leur-guide.html
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